Personnes âgées handicapées : un groupe de travail réfléchit au financement de leur prise en charge

Dans son rapport sur la prise en charge des personnes handicapées vieillissantes, Paul Blanc, sénateur des Pyrénées-Orientales, souligne que, pour financer les mesures proposées, « une seule journée de solidarité ne suffira pas ». Philippe Bas, ministre délégué à la Sécurité sociale, aux personnes âgées et handicapées, à qui le sénateur remettait hier son rapport, a indiqué pour sa part qu’un groupe de travail chargé de réfléchir au financement devra remettre ses recommandations au début de 2007. Le ministre délégué a notamment annoncé que, parmi toutes les places créées à partir d'aujourd'hui dans les maisons d'accueil spécialisées et les foyers d'accueil médicalisés, « au moins 10 % seront réservées aux personnes handicapées de plus de 60 ans ». La loi du 11 février 2005 prévoit un délai de cinq ans pour régler ce problème et, selon les estimations du rapport de Paul Blanc, la France compte environ 650 000 personnes handicapées de plus de 60 ans. Pour le rapporteur, si des maisons de retraite accueillent déjà un nombre croissant de personnes handicapées, cette évolution nécessite « un effort de formation des personnels » ainsi que « l'embauche d'employés supplémentaires ». Le ministre délégué a, quant à lui, souligné qu’il veut « éviter toute rupture dans l'environnement de vie d'une personne handicapée quand elle passe le cap des 60 ans ». Il va rappeler aux préfets que « toute personne handicapée hébergée dans un établissement spécialisé ne peut en être exclue en raison de son âge », règle qui n'est pas toujours respectée. En complément, Philippe Bas compte, à partir de cet automne, faire bénéficier « un certain nombre » de foyers d'hébergement de personnels médicaux afin que des personnes handicapées souffrant de leur vieillissement puissent y séjourner. Dans le même ordre d'idées, Paul Blanc préconise le développement de structures réservées aux plus de 60 ans adossées aux foyers d'hébergement de travailleurs handicapés évoluant dans un centre d'aide par le travail, afin que ceux-ci « ne quittent pas en arrêtant de travailler un environnement qui est devenu leur seconde famille ».

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